Mise à jour de Dotclear sans encombre. L’occasion de vérifier si tout fonctionne encore ici et d’écrire un billet décousu.
J’ai toujours autant de gratitude d’avoir des mises à jour régulières d’un outil robuste et bidouillable qui permet (relativement) facilement d’avoir son espace personnel. Merci donc à Franck de toujours tenir la barque.
Personally, I would love it if the process of making websites could be democratised more. I’ve often said that my nightmare scenario for the World Wide Web would be for its fate to lie in the hands of an elite priesthood of programmers with computer science degrees. So I’m all in favour of no-code tools …in theory.
Democratising dev, Jeremy Keith
Est-ce que l’indie web peut être démocratisé, simplifié ? Est-ce que ça répond réellement aux besoins des gens ? L’énergie et le coût pour gérer son espace sur le web sont loin d’être neutres.
En Croatie. Il n’y a pas d’été autrement pour moi.
Les pas si éternelles vieilles pierres familiales, les figuiers à portée de main, les montagnes tout autour, la mer plus loin. L’attente de la pluie, les nuages et le vent qui l’annoncent, le bruit des premières gouttes qui tombent ou l’orage qui éclate et résonne. La vie grandiosement ordinaire.
Mes maladies chroniques, elles, ne prennent pas de congés. Je ne sais quoi faire de cette rage qui m’envahit lors des crises. Hurler dans la montagne ? La colère doit-elle toujours être canalisée, sublimée, productive ?
J’aime assez la série This is endometriosis de la photographe Georgie Wileman.
Je suis tombée sur une vidéo d’une performance live de Lady Gaga qui chante Your Song en hommage Elton John.
De lien en lien, Lady Gaga chez Taratata, Lady Gaga Carpool Karaoke1 et Lady Gaga et Elton John qui interprètent Artpop2. La passion et l’énergie qui se dégagent d’elle m’époustouflent.
Les paillettes, l’extravagance, la démesure, le karaoké. La vie exubérante et loufoque.
La vie dans les livres.
« J’écris depuis des années autour des confins, de la marge, de la liminarité, de la zone frontière, de l’entre-deux-mondes ; à propos de cet endroit très spécial où il est possible de rencontrer une puissance autre, où l’on prend le risque de s’altérer, d’où il est difficile de revenir. »
Croire aux fauves, Nastassja Martin
Le récit de sa rencontre avec un ours au Kamtchaka est incroyablement puissant. Vivre en forêt c’est un peu ça : être un vivant parmi tant d’autres, osciller avec eux.
J’ai ajouté ses deux livres anthropologiques Les âmes sauvages et À l’est des rêves dans ma pile de livres à lire et dévoré La composition des mondes, entretiens entre Pierre Charbonnier et Philippe Descola, le directeur de thèse de Nastassja Martin.
J’hésite à me lancer dans le pavé que semble être Par-delà nature et culture de Descola et je me décide finalement pour plus court avec Espèces d’espaces de Perec.
« Vivre, c’est passer d’un espace à un autre, en essayant le plus possible de ne pas se cogner. »
Espèces d’espaces, Georges Perec
Ces textes sont plein d’intelligence, de créativité, de poésie et d’espièglerie. Ils frappent droit au cœur.
« Écrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes. »
Espèces d’espaces, Georges Perec
Je vous souhaite un été tout aussi bouillonnant que le mien.
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L’enthousiasme de James Corden est si communicatif que j’ai fini par regarder d’autres vidéos, dont celles de Paul McCartney et de Céline Dion. ↩︎
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La version studio me laisse parfaitement indifférente, je ne suis pas particulièrement fan d’Elton John ou de Lady Gaga, mais allez savoir pourquoi, je boucle sur cette vidéo. Elle possède une certaine touche d’absurde qui me touche. ↩︎
1 De Franck -
Je t’embrasse
2 De la souris -
J’aime toujours t’entendre parler de tes étés en Croatie… Tout ce qui plonge dans les étés d’enfance, sans doute. (Et la colère, c’est déjà bien beau de réussir à la faire sortir pour en être soulagée.)
Bizarrement, dans la série This is endometriosis, c’est le dytique des rayons lumineux qui m’a le plus touchée, comme si ça comprenait tout le temps de l’attente et de la douleur.
Très envie de lire Espèces d’espaces aussi, maintenant. :)