Novembre.
Je craque.
La machine s’est enrayée.
Léthargie.
Je me laisse couler.
Décembre.
Je jongle avec les idées morbides et les éclats de rire.
Sursaut.
Je vais chez mon médecin pour l’entendre dire ce que je sais déjà. Dépression. [1]
En parler autour de soi.
Ne pas avoir honte.
Soulagement. Comme si prononcer le mot m’ôtait déjà un poids.
Rechute.
Les fêtes.
L’autre.
Je fuis mon médecin et arrête le traitement.
Je fuis les amis.
Je fuis ma famille.
Janvier.
Incapable de penser, incapable de parler, incapable d’écrire.
Et le cœur qui s’en mêle.
Mal d’amour,
Entrelacé au mal être.
Douleur.
Quelques rustines au cœur et ça repart.
Nouvelles tentatives pour émerger.
Accepter que les progrès se fassent en dents de scie, c’est dur.
Accepter l’aide d’autrui aussi,
Et s’accepter, le plus dur.
Note
[1] A ce sujet, lire le très beau billet de Kozlika qui m’avait déjà beaucoup marqué à l’époque puisque je m’en suis souvenue récemment et que je suis allée le retrouver dans les archives de son blog - pour mon plus grand bien.
1 De Laurence -
Allez, moi je veux voir février, et puis mars, et puis avril ! En dents de scie ou non, il faut comme tu le dis accepter d’être telle qu’on est. Et aussi bizarre que ça puisse paraître, ce n’est qu’avec le temps qu’on s’habitue à soi-même.
2 De Llu -
Merci Laurence pour ce gentil message de soutien.
Février devrait être bien plus agréable puisque je pars un mois au Vietnam pour m’aérer l’esprit et voir de la famille.