Exposition Edo Murtić au musée d’art contemporain de Zagreb (cliquez pour agrandir l’image).
« Sjajna, misaono, poetski, kako god želite, napisana kritika koja znalački, doživljajno i kreativno piše o slici, izložbi, djelu slikara, makar bila i negativna - prava je kritika. », Edo Murtić. [1]
Outre une réflexion de l’artiste sur la critique d’art que je partage, ce que j’ai retenu de son œuvre, c’est le dynamisme et la vitalité qui ressort de ses toiles mais aussi la façon dont il utilise les couleurs, la lumière et surtout la matière. Gros aplats, traces de pinceaux et autres procédés me plaisent énormément et donnent une dimension supplémentaire à l’image que je ne retrouve pas forcément en photographie. J’use parfois d’un fort contraste et du grain pour casser l’effet trop lisse, trop net de certaines photos et je pense aussi commencer à jouer avec les textures sur Photoshop comme me l’inspirent plusieurs photographies d’Anne-Laure.
Quelque part, je pense que mon attrait pour le Polaroid s’explique par le plaisir que me procurerait l’objet-photo. J’ai envie d’observer quelque chose de concret, palpable et qui n’est pas juste une succession de 0 et de 1 ou un amas de pixels. Si je compense l’écriture numérique en noircissant et gribouillant n’importe quoi sur du papier (le plaisir que j’ai à déchirer une page est tellement plus intense que celui qui consiste à cliquer sur le bouton supprimer), je ne fais imprimer que trop rarement mes photos, ce que je regrette d’ailleurs (va falloir que je planche sur la question !).
Je me demande si cette relative immatérialité vous gêne aussi et si oui comment vous chercher à la compenser.
Notes
[1] Brillante, rationnelle, poétique, comme vous voulez, une critique qui décrit une peinture, une exposition ou l’œuvre d’un peintre avec érudition, ressenti et créativité, quant bien même négative - est une vraie critique.