En ce moment, je n’arrive à rien. Je souffre d’à quoi bonïte aiguë.
Mes études continuent à alimenter mon impression frustrante de perdre mon temps au banc de l’université et m’empêchent de me consacrer pleinement aux activités qui m’épanouissent en m’abrutissant par des horaires de cours impossibles et des trajets éreintants et stressants. La vie étudiante parisienne ? Une vaste blague lorsque l’on habite la banlieue.
Comme j’ignore comment calmer la tempête dans ma tête et sortir de mon état d’inertie causé par l’absence prolongé de soleil, je me suis d’abord attaquée au désordre chaotique de ma bibliothèque. En maniaque du rangement (tout en étant une adepte du désordre lorsque le moral est en berne), je me suis demandée comment classer mes livres [1]. Par ordre alphabétique, par catégorie thématique et à l’intérieur de chaque par ordre alphabétique, par ordre chronologique, par édition, par couleur, par taille ?
J’ai essayé différentes combinaisons et je ne suis toujours pas très satisfaite. J’ai choisi le classement par édition (puis ordre alphabétique à l’intérieur), légèrement plus agréable à l’œil mais moins pratique pour retrouver rapidement un livre, un auteur, pour la littérature. Heureusement en philo, j’ai quasiment que la même édition (c’est-à-dire la GF) avec des PUF qui traînent, donc le classement est plus aisé mais moins essentiel car les livres sont cachés derrière la rangée littérature.
D’où ces diverses constatations et pensées :
- Certains livres de mes vieilles éditions de Poche mériteraient de partir au paradis des livres et d’être remplacé par des nouveaux.
- Il me faudrait choisir une édition pour un auteur et m’y tenir.
- Des serres livres ou séparateurs pourraient être utiles et décoratifs.
- Je n’ai pas assez de livres en anglais, allemand et croate.
- Je vais bientôt remplir une étagère dédiée à Tolkien seul.
- Prévoir une pile à lire pour les pauvres livres qui trônent dans ma bibliothèque et qui attendent d’être lus.
- En fantasy, j’ai beaucoup trop de doublons VF/VO. Il faut que je pense à donner les VF.
- J’ai envie de remplir une étagère de livres d’art et de photographie.
- Je cherche toujours une belle édition de la Recherche du Temps perdu : aidez moi !
- Ne pas acheter de livres avant que la pile livres à lire soit quasiment vide.
J’espère reprendre du poil de la bête rapidement et ça commence d’abord par terrasser le monstre Études.
Notes
[1] J’ai d’ailleurs ces mêmes lubies pour mes dossiers, mes marques-pages et mes liens.
1 De jacques philippe -
Assez souvent, l’à quoi bonïte est un symptôme de fin de cycle, le besoin de faire une pose avant de repartir de l’avant. Quand on en est conscient ce devrait être plutôt positif, c’est signe qu’on progresse. Ne pas trop s’écouter mais prendre les choses à la légère et s’occuper un peu de soi est la meilleure façon de passer le cap.
2 De Llu -
Merci pour ce conseil avisé :)
Les vacances sont arrivées et je pense qu’elles me feront le plus grand bien malgré le programme de révision musclé qui m’attend.
3 De mimylasouris -
Tous les mêmes… Lundi soir, nous avons fait un dîner de prépateux, élèves et profs. Forcément, devant la bibliothèque de la prof d’espagnole chez qui nous étions (mais tu la connais peut-être quand j’y pense, elle a été à F.), qui couvrait tous les murs, le sujet du classement a été abordé : il s’avère que la plupart classent par langue (littérature française, anglo-américaine et hispanique, en gros) et par ordre alphabétique d’auteur ensuite. Pour des raisons d’harmonie visuelle et de mémoire du même type (un bouquin que j’ai lu se présente immédiatement à mon esprit avec sa couverture), j’ai classé par édition et par ordre alphabétique à l’intérieur de chacune (d’où que je déteste Folio pour ses nouvelles éditions que je refuse d’acheter). La poésie, la théâtre et la philo sont à part. J’ai un ami dont le classement oscille entre siècle et genre, il réorganise régulièrement sa bibliothèque. C’est peut-être encore le mieux pour organiser des retrouvailles avec des bouquins auxquels on ne pensait plus…
Ma pile à lire serait si haute que j’ai préféré lui réserver deux étages de bibliothèque. Pour certains, je doute qu’ils sortent jamais de ce purgatoire ! Inutile d’espérer les lire avant d’en acheter d’autres ; comme l’a écrit Mlle Moi, il en va des livres comme des vêtements, parfois on n’a plus rien à lire comme on dit n’avoir plus rien à se mettre, alors que penderie et bibliothèque sont l’une comme l’autre bien pleines.