La macro/proxi-photo est pour moi avant tout une activité ludique qui me rappelle mon enfance quand j’observais les insectes avec curiosité et non avec dégoût et m’arrêtais devant chaque (mais vraiment chaque) fleur ordinaire ou inhabituelle pour la sentir, l’effleurer, la regarder, demander son nom, etc.
C’est aussi se balader, s’allonger dans l’herbe, Outch aïe ouille gare aux cailloux, ronces, tiques & cie !, et se contorsionner dans tous les sens (comme je regrette mon agilité et ma souplesse d’antan…). En parlant de ça, un écran pivotable de bonne qualité aurait été un sacré plus en macro parce qu’il n’est pas toujours physiquement possible d’avoir l’œil au viseur.
Ma première difficulté, confrontée à une flore printanière abondante et riche, a été de chercher à dépasser le côté naturaliste et collectionneur des photos [1], “Ooh une plante inconnue au bataillon ! Il faut que je la prenne en photo sous tous les angles possibles !!”. La seconde, ne pas trop abuser de la grande ouverture du 100mm (dont je ne me lasse pas !).
Après avoir commencé à lutter contre ces penchants, j’ai décidé de me laisser porter, de m’amuser et réfléchir ensuite.
Ça donne un résultat inégal, quelques mises au point imprécises, des ratés, une grande dose d’amusement, de beaux souvenirs et peut-être quelques jolies images [2].
Après tout, c’est à force d’engranger de la lumière [3] qu’une fleur finit par éclore et s’épanouir, peu importe le temps qu’elle met pour le faire.
N.B. : Cliquez pour agrandir les images.
S'allonger dans l'herbe et devenir chenille
Dans un billet désormais perdu dans les limbes du web à cause d’un problème technique avec l’hébergeur, j’évoquais une petite folie, trois fois rien, juste l’achat du 100mm L Macro de Canon et le plaisir que m’apporte la pratique de la macro et proxi-photo. Vu qu’en ce moment je trie mes photos et que je construis mes galeries, c’est l’occasion toute trouvée pour en reparler.
1 De Vincent-P -
Tu as bien résumé la pratique macro : le plaisir. La persévérance te menera loin dans cette discipline. La grande ouverture du 100mm.. use et abuses en si tu le souhaites, ne te fixe pas spécialement de limite technique. Enfin, le coté herbier l’occupe toujours beaucoup. Faire la collection et tenter d’identifier chaque plante est très enrichissant, peut être autant que la prise de vue elle même. Par contre, une fois le doigt dans l’engrenage…
2 De Llu -
Une fois le doigt dans l’engrenage, c’est parti ! Si j’avais l’argent, je me prendrai bien le 300mm (quelques idées de photos avec déjà)
Mais ma pratique se limite surtout aux vacances (donc ça attendra). Se promener seule (et avec son matos…) dans les bois par chez moi, ça craint un peu. Et malheureusement, je n’ai pas d’amis passionnés (à voir sur Benelux s’il y a des Franciliens avec qui je pourrais bouger).
C’est quelque chose que je peux me permettre seulement dans mon petit village croate (très riche en fleurs et insectes en tout genre). J’en ai gardé un très bon souvenir d’ailleurs.
En effet le côté herbier est très présent et sans doute bien accentué au début quand on ne connaît pas très bien. J’ai déjà une belle “collection”, rien qu’en ayant fait même pas 100m en Croatie (ça grouille littéralement de partout, un paradis !).
3 De spiruline -
Je comprends ton engouement pour ce genre de photos. Ces fonds flous comme des acquarelles, la découverte d’un nouveau monde me tentent beaucoup moi aussi. Malheureusement, d’autres priorités ne m’ont pas encore permis d’acquérir le caillou de mes rêves… Tes images me font bien envie en tous cas!
4 De Lluciole -
C’est gentil :)
C’est vrai que le 100mm est un joyau (il me reste tant à découvrir et à faire avec !) qui permet de jouer et de s’éclater.
De ce que j’ai vu chez toi (je suis la spécialiste du camouflage, je passe souvent incognito), tu as un beau regard et c’est ce qui importe le plus.
Le caillou de tes rêves t’ouvrira sans doute de nouvelles possibilités mais tes images font déjà bien envie aussi ;)